Que ce soit dans les récits de batailles du grand Gengis Khan, célèbre conquérant de l’ancien empire mongole, ou ceux du commerçant vénitien Marco Polo, la Mongolie a toujours fasciné les aventuriers.
Enclavée entre la Chine et la Russie, elle est parsemée de grands lacs d’altitude et de forêts denses dans le Nord, d’horizons de steppes infinies dans l’Est et recouvert par le désert de Gobi dans le sud.
Sa terre est contrastée et ses paysages d’une incroyable beauté !
Ses traditions et sa culture nomade sont encore très présentes et offrent aux voyageurs un dépaysement total et des rencontres inoubliables !
Tout voyageur rêvant d’un pays où la nature sauvage domine toujours et qui a su préserver ses traditions ancestrales sera comblé par l’authenticité de ses habitants et ses paysages intactes où le silence règne…
Quand partir ?
Les mois de l’année les plus propices pour partir en Mongolie sont les mois de mai, juin et septembre, octobre.
En hiver, le froid risque de perturber votre expérience. Au contraire, en plein été (juillet et août), la visite du célèbre désert de Gobi peut s’avérer plus compliquée en raison des fortes chaleurs. De plus, cette période étant celle du Naadam (fête nationale), les vols et hôtels seront bondés de touristes : il faudra donc vous y prendre à l’avance !
Nos coups de cœur en Mongolie
Le désert de Gobi
Les 1 300 000 km² du désert de Gobi s’étendent du nord de la Mongolie intérieure (région autonome de la Chine), au sud de la Mongolie. Il est l’un des plus grands et des plus rudes déserts au monde et constituait dans le passé une étape de la célèbre Route de la Soie.
Presque entièrement recouvert de pierres (et non de sable, contrairement aux idées reçues), le désert de Gobi décline une large palette de paysages, des dunes de sable aux montagnes en passant par les plaines immenses et les steppes désertiques, ponctuées çà et là d’oasis et de lacs. Amateurs de trek et de randonnée, partez explorer les pistes du Gobi à pied, en 4×4, à cheval ou même à dos de chameau !
Les dunes de Khongor
Longues de 100 km sur 20 km large, les dunes de Khongor Els forment un des paysages les plus spectaculaires du désert de Gobi dans le Sud de la Mongolie.
Le vent souffle continuellement du nord vers l’ouest sur les dunes qui peuvent alors atteindre des hauteurs vertigineuses, entre 100 et 300 mètres à leurs plus hauts sommets. Les habitants les appellent les “dunes chantantes”, en raison du bruit que fait le vent en déplaçant le sable.
Au-delà des dunes, la steppe s’étend à perte de vue.
La vallée de l’Orkhon
Située sur les contreforts de la chaîne du Khangai, ce site protégé par l’UNESCO depuis 1992 couvre 121 967 hectares de prairie le long de la rivière du même nom. Le bassin de la rivière Orkhon est riche en vestiges historiques, la vallée ayant servi d’habitat successif à de nombreux peuples nomades, et ce depuis la période préhistorique.
Elle est fréquemment perçue comme le berceau de la culture nomade des steppes, et fut lors du dernier millénaire un véritable carrefour des civilisations, reliant l’Est et l’Ouest à travers le vaste continent eurasien.
La vallée de l’Orkhon est aujourd’hui une grande terre de nomadisme où de nombreuses familles d’éleveurs installent leur campement. Les paysages pittoresques des steppes entourées du massif du Khangai, la richesse de sa faune et de sa flore, en font la région idéale pour découvrir la Mongolie des nomades dans un cadre enchanteur.
Les steppes de Menen
Étendues sur plus de 5400 km2, les steppes de Menen sont sans aucun doute les plus grandes au monde.
Ces terres, qui ont su conserver leur authenticité et ont su préserver leur écosystème, abritent une faune et flore abondante, et compte parmi la plus grande migration de gazelle d’Asie.
La steppe est divisée en 2 parties principales : le côté nord de Kherlen et le côté sud de Tamsag.
Un célèbre poète mongol avait décrit cette steppe comme « voir le lever du soleil de la distance du lasso du cheval est incroyable » (soit « de très près »).
Les paysages vallonnés des steppes, au décor verdoyant, bordent les rivières de Numrug et Khalkh Gol.
Khukh nuur, le lac bleu au cœur noir
Le lac Khukh nuur est un des hauts lieux de l’Histoire mongole.
C’est en effet là-bas que Temuujin aurait été couronné en 1189 et où il devînt Gengis Khan, “le grand roi Océan” qui unifia les différentes tribus nomades qui formèrent en 1206 la nation mongole.
Sur les rives du lac, vous trouverez un monument dédié à la naissance de Gengis Khan (1162). Au total, une cinquantaine de statues de bois forment le mémorial, avec notamment, autour du monument, 36 statues des différents rois de sa lignée.
La réserve naturelle de Gün Galuut
La réserve naturelle de Gun-Galuut est une zone protégée localement afin de conserver des espèces menacées à l’échelle mondiale. Elle a été fondée par des citoyens représentant le Khoural (Parlement local) du sum de Bayandelger, province de Töv, en 2003.
Elle contient trois zones : l’une, dite “touristique”, est ouverte aux visiteurs, une autre a un accès restreint, et la dernière, centrale, est une zone interdite.
Sur le site se combinent harmonieusement des hautes montagnes, une région de steppes, des rivières et lacs, ainsi qu’une zone humide, qui n’ont pas subi les affres du changement.
La réserve est également une terre d’accueil d’animaux rares comme le mouton sauvage (argali), la grue blanche de Sibérie, la grue à cou blanc, la grue moine, le faucon rouge, le vautour moine, ou encore l’oie cygnoïde.
Le Parc naturel de Khorgo – Terkhiin Tsagaan Nuur
Ce parc abrite deux joyaux de la Mongolie : le lac de Terkhiin Tsagaan et le volcan éteint de Khorgo. Le lac de Terkhiin Tsagaan est le résultat de l’éruption volcanique du mont Khorgo : il est d’ailleurs entouré par des cratères d’autres volcans éteints.
Cette zone est encore sauvage, vous y rencontrerez peut-être des cerfs axis, des cerfs des marais, des sangliers, des canards ou des grands cormorans.
Le sommet du volcan de Khorgo, du haut de ses 2240 mètres d’altitude, est accessible par une randonnée de 16 km environ.
Le Parc naturel du Khövsgöl
Situé à 1645 mètres d’altitude, le lac Khövsgöl est si étendu qu’il contient à lui seul 2% des réserves mondiales d’eau douce. On le surnomme « la perle bleue de Mongolie » en raison de son eau très limpide, tellement pure qu’il est possible de la boire. C’est le deuxième plus grand lac de Mongolie par sa superficie, après le lac Uvs, un lac salé situé dans l’ouest du pays.
Le lac Khövsgöl est très poissonneux. L’omoul du Baikal, la truite lénok, l’ombre et l’esturgeon de Sibérie y ont trouvé d’excellentes conditions de vie. C’est également le repère de nombreuses espèces d’oiseaux et de mammifères, tels que la zibeline, le castor, le cerf mongol, le chevreuil de Sibérie, l’ours brun, ou encore le lynx.
Le lac gèle entre les mois de janvier et d’avril, et on peut alors y faire du chien de traîneau ou encore de la troïka.
Le Parc national de Khustain Nuruu
Khustai nuruu était une réserve naturelle jusqu’en 1998 où celle-ci est devenu un parc national ayant comme objectif la réintroduction des chevaux de Przewalski, “takhis”, et la protection de l’écosystème de la steppe forestière, extrêmement menacée par la surexploitation des terres.
Il abrite aujourd’hui des centaines d’espèces de plantes, lichens, mousses, champignons ; 44 espèces de mammifères sont également enregistrées comme le cerf rouge, la gazelle de Mongolie, le chevreuil, le loup gris, le lynx, le renard roux.
De nombreux oiseaux sont également présentes dans le parc tels que l’aigle royal, le gypaète barbu, la grande outarde, le cygne chanteur, la cigogne noire, la perdrix, etc.
La réserve inclut à la fois des zones désertiques et montagneuses.
Le Parc national de Gorkhi-Terelj
Le parc de Gorkhi-Terelj est situé dans la zone strictement protégée du Khentii.
C’est une région montagneuse composée de steppes boisées, où l’on trouve de nombreuses espèces d’oiseaux, des élans et des ours.
De nombreuses formations rocheuses, ciselées par l’érosion, y font la joie des adeptes d’escalade. Dans les plaines, on observe des fleurs sauvages et des edelweiss. Le parc est traversé par de nombreuses rivières, notamment la Tuul, la Terelj et la Baruunbayan.
Alors que les 20 premiers kilomètres du parc ont été développés pour le tourisme (on y trouve de nombreux camps de yourtes, certains avec des infrastructures de très bonne qualité), le reste du parc, qui s’étend sur 2864 km2 offre un terrain de jeux des plus sauvages, et la majeure partie du parc n’est pas accessible aux véhicules.
Non loin de l’entrée du parc, il est possible d’observer de nombreuses formations rocheuses, dont le rocher de la tortue, “Melkhii Khad”, une intrigante formation rocheuse de 24 mètres de hauteur ressemblant à une tortue, ou le rocher du vieil homme en train de lire.
Le Parc national de l’Altai Tavan Bogd
L’Altai Tavan Bogd est une zone de haute montagne, où l’on trouve de nombreux glaciers. 96 % des rivières glaciaires de la Mongolie s’y situent. Le plus accessible des glaciers est celui de Potanine, dont on peut faire l’ascension non technique, mais physique.
Les férus d’alpinisme trouveront également leur bonheur avec l’ascension du Malchin, “mont de l’éleveur” (4037 mètres), du Nairamdal, “mont de l’amitié” (4082 mètres) et du Khuiten, “mont froid” (4374 mètres).
Les deux autres sommets formant le Tavan Bogd sont le Burged (4068 mètres) et l’Ölgii (4050 mètres).
Au sud de ces hautes montagnes, le parc s’étend sur une zone de moyenne montagne, comprise entre 2000 et 3000 mètres d’altitude, accessible aux randonneurs en bonne condition physique ayant l’habitude de la marche en montagne.
On y rencontre des forêts de pins de Sibérie et de mélèzes, ainsi que de nombreux lacs. Le parc national abrite de nombreuses espèces animales comme le mouton argali, le bouquetin de Sibérie, le cerf élaphe, la fouine, l’élan, le tétras lyre ou encore l’aigle royal.
L’ensemble de pétroglyphes de l’Altai mongol, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, se situe également dans le parc national. Trois sites sont répertoriés, comprenant plusieurs milliers de peintures rupestres et de monolithes turcs, y compris les peintures rupestres de Tsagaan Salaa où il est possible d’observer plus de 10000 dessins sur 15 km de vallée.
Le Parc national de Khögnö Khan
Les 47 000 hectares du parc national de Khögnö Khan offrent un grand nombre de monuments historiques, de forêts épaisses de bouleaux et de peupliers, et de sources. L’écosystème du parc est particulièrement intéressant car c’est le point de rencontre entre la steppe et la taïga.
On y trouve donc une faune et une flore aux caractéristiques de ces deux systèmes, ainsi que de magnifiques paysages, avec les formations granitiques de Khögnö Khan.
Créé en 1997 comme réserve naturelle il est devenu en 2003 un parc naturel, c’est à dire une zone protégée par l’Etat pour sa valeur éducative, historique, culturelle ou environnementale.